Et si dormir faisait mincir?
Désolé, ce titre n’est pas une réalité. Si vous voulez mincir il faudra nécessairement passer par une phase d’exercice physique. Inutile donc d’attendre dans votre lit. Néanmoins on revient aujourd’hui sur un élément important et trop souvent mis de côté: l’importance de certains facteurs sur la prise de poids comme le niveau de stress et la qualité du sommeil.
C’est un fait avéré par de nombreuses études le stress impose un certain nombre de complications au niveau de notre fonctionnement hormonal et se traduit notamment, plus ou moins directement, par une prise de poids.
La première raison de ce lien entre stress et alimentation provient d’un réflexe traditionnel très fréquemment observé chez les personnes obèses : le stress cause fréquemment un trouble alimentaire accompagné de dérèglements hormonaux (notamment sur le sentiment de satiété) qui conduit à se nourrir de manière désordonnée et sans limite. Si dans certains cas d’obésité, cette tendance se déclenche après un événement traumatisant et peut conduire à prendre plusieurs dizaines de kilos en quelques mois, elle s’observe également au quotidien chez des personnes non obèses. Les aliments et le phénomène d’ingurgitation crée une sensation agréable et rassurante, qui est très souvent utilisée comme palliatif lors de périodes de stress et d’épreuves difficiles (rupture amoureuse, licenciement, dépression,…).
D’autre part des études ont relevé, comme pour le tabac, qu’un environnement stressant conduit sur le moyen terme à développer dans l’organisme une modification hormonale dans le stockage des graisses, qui tendent à se concentrer au niveau de la ceinture abdominale, rendant leur élimination plus difficile (du au cortisol).
De plus les habitudes alimentaires sont souvent bousculées lors de périodes de stress (heures de repas, saut de repas, menus moins équilibrés et souvent plus gras, dérèglement de la digestion,…) ainsi que l’activité physique et sportive, ce qui participe activement à la prise de poids.
Enfin ce dérèglement des repères, qui cause fréquemment des carences nutritives (notamment en vitamines) a pour effet pervers d’être lui-même créateur d’un état d’anxiété et de stress : on entre alors dans un cercle d’où il est difficile de sortir sans prendre de poids…
A noter : à l’opposé de cette dynamique, d’autres troubles alimentaires, qui peuvent être très liés au stress, produisent des effets inverses parfois encore plus néfastes. C’est notamment le cas de l’anorexie. Il faut donc retenir qu’au-delà de la question de la perte ou du gain de poids, l’état émotionnel a un réel impact sur la manière dont votre organisme appréhende son rapport à la nourriture et aux calories. Il est donc essentiel de prendre soin de soi et de veiller autant que possible à réguler son état de stress.
Le rôle du sommeil est à ce titre primordial. Le cycle veille/sommeil a un impact direct sur les mécanismes hormonaux de votre corps. On peut notamment relever au moins 3 éléments principaux qui doivent vous faire prendre conscience qu’une bonne nuit de sommeil est essentielle pour prendre soin de votre ligne.
- Le sommeil est un excellent moyen de lutter et de réguler son niveau de stress, permettant ainsi en partie de contrer ces effets. Si en période d’examen, vous avez l’impression que dormir est une « perte de temps », dites vous que c’est tout le contraire.
- Une nuit trop courte incite le cerveau à réclamer des aliments plus caloriques. C’est une étude américaine récente qui a mis en évidence cette relation entre attirance pour certains produits et manque de sommeil.
- Des cycles veille-sommeil déréglés (travail de nuit, sommeil par à coup,…) crées des dérèglements sur les taux de glucose dans le sang.
Et vous, avez vous déjà ressenti ce lien entre stress, sommeil, alimentation et prise de poids?
