Si on vous parle de Tahiti, il y a de fortes chances que vous pensiez à la fleur de tiaré. Cette fleur est le symbole de la Polynésie et est utilisée depuis des millénaires comme secret de beauté des Vahinés pour leur peau et leurs cheveux. L’huile végétale de monoï est fabriquée selon des traditions bien connues des Polynésiens. Cette préparation est, depuis 1992, encadrée par un décret pour protéger ce savoir-faire ancestral.
Une recette traditionnelle
La véritable huile végétale de monoï est une macération de fleur de tiaré (Gardenia tahitensis) dans une huile de coco (Cocos nucifera). Elle doit respecter une charte de fabrication bien précise pour bénéficier de l’appellation d’origine monoï.
Les noix de coco doivent obligatoirement être originaires de Polynésie, elles doivent être récoltées sur leur terre d’origine, tout comme la fleur de tiaré. Une fois le lait de coco recueilli, il est placé au soleil afin de se transformer en huile.
La fleur de tiaré pousse sur un petit arbuste appartenant à la famille des rubiacées pouvant aller jusqu’à 4 mètres de haut.
Ses boutons sont cueillis à l’aube à la main et mis en macération dans l’huile de coco, obtenue par pression, à raison de 10 fleurs par litre, soit 1 fleur par flacon.
Pour les fabrications industrielles, cette macération va durer 10 jours et aller jusqu’à 1 mois, pour les fabrications artisanales. Les fleurs de tiaré vont alors distiller leur arôme jusqu’à obtenir le véritable monoï de Tahiti ou le macérat huileux de monoï.
Un secret de beauté
On a tous cette image de la tahitienne qui vous accueille avec un collier de fleurs à l’aéroport ou à l’hôtel ou qui porte une fleur de monoï à l’oreille.
Le saviez-vous ?
La fleur de tiaré indique la disponibilité de la personne qui la porte : à gauche, à côté du cœur, cela veut dire qu’elle est en couple et à droite qu’elle est disponible.
Au-delà du côté symbolique, l’huile de monoï est utilisée pour la beauté de la peau. En effet, le pur monoï de Tahiti est fabriqué avec de l’huile de coco qui est riche en acide laurique, un acide gras insaturé qui a la particularité d’avoir une forte affinité avec la peau.
La fleur de tiaré possède des propriétés antibactériennes et cicatrisantes et surtout apporte cette odeur de soleil qui caractérise si bien cette fleur.
L’huile de monoï est hydratante, nourrissante, adoucissante et apaisante. C’est grâce à elle que les Tahitiennes ont une chevelure de rêve : elle lisse, fortifie, embellit et améliore la brillance et l’aspect des cheveux.
Elle est également composée de vitamine E (tocophérol) réputée pour ses propriétés anti-oxydantes et protège donc la peau des agressions extérieures.
Enfin, elle apporte fermeté et éclat à la peau. En revanche, son fort indice de comédogénicité ne permet pas de la recommander pour les peaux mixtes à grasses. En effet, elle pourrait obstruer les pores et faire apparaître des boutons.
Idée reçue
Même si l’huile de monoï vous fait penser au soleil et aux belles plages de sable fin, le monoï ne vous protège pas du soleil. Au contraire, vous risqueriez de brûler votre peau en vous exposant au soleil. D’ailleurs, vous ne verrez jamais une vahiné se prélasser au soleil, la peau enduite de monoï ! Alors, on garde son monoï en soin après solaire afin de renforcer et réparer la peau.
Instant détente
Le monoï est idéal dans un bon bain chaud et/ou en massage pour un moment d’évasion et de relaxation.
Les caractéristiques du vrai monoï de Tahiti
Aujourd’hui, il existe beaucoup de soins avec une appellation monoï car le mot monoï seul n’est pas protégé contrairement à « Monoï de Tahiti ».
Voici quelques astuces simples pour reconnaître le véritable Monoï de Tahiti :
1 – Le monoï de Tahiti se fige en dessous de 25° à cause de sa composition en huile de coco.
2 – La composition doit respecter la recette ancestrale, à savoir noix de coco et fleur de tiaré.
3 – On parle de « pur » monoï, lorsque la concentration en monoï de Tahiti est au minimum de 90%. On parle « d’huile » de monoï, lorsqu’un produit contient entre 50% et 90% de monoï.
4 – Il doit être fabriqué en Polynésie.
5 – AO, appellation d’origine, doit apparaître sur le flacon.
6 – L’huile de coco BIO n’existe pas à Tahiti, de ce fait, aucun monoï de Tahiti ne peut être BIO.
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